Portrait d'entreprise: Les Trois Chênes préservent l'environnement


Réduction de la pollution de l'eau, réduction du recours aux produits phytosanitaires, les pépinières Les Trois Chênes appliquent une politique audacieuse et gagnante.
Avec 3,5 millions de jeunes plants par an et 2,35 millions d’euros de chiffre d’affaires, les pépinières les Trois Chênes, à Saint Cyr en Val, figurent parmi les trois plus grosses de son secteur en France. A leur tête, un jeune patron de 34 ans, David Long. Diplôme d’une bonne école de commerce en poche, il a été faire ses armes durant un an dans un cabinet d’audit parisien. En 2002, il a intégré l’entreprise familiale que son père avait fondée en 1985. Elle s’étend sur 17 hectares, dont 5 couverts, et emploie trente salariés.
Depuis presque dix ans, le jeune dirigeant a complètement revu les pratiques professionnelles de cette PME. Première phase, en 2005, la mise en place d’une vraie traçabilité de la production, par le biais d’un outil informatique. « Enormément d’étapes étaient menées séparément.  Je me suis alors demandé comment mutualiser ces différentes tâches ». L’élaboration de fiches à compléter permet aujourd’hui aux différents salariés de savoir avec précision les actions effectuées en amont.

Certifications Plantes bleues
Il rationalise ensuite le recours aux produits phytosanitaires. Là aussi, il s’agissait de remplacer des savoirs intuitifs par de vraies données précises. En rien une remise en cause des connaissances de chaque salarié, mais bien le déploiement de process maison suivis par chacun.

Résultat, « notre consommation a baissé de 10 % et nous avons été parmi les premiers à bénéficier de la certification Plantes bleues ». Ce label national est décerné aux entreprises de ce secteur qui respectent des critères de qualité environnementales et de responsabilité sociale.
Dernière étape, l’aménagement d’un circuit pour traiter l’eau nécessaire à la production. Chaque année, cette entreprise horticole consomme 90 000 m3 d’eau pour faire pousser les jeunes plants. Et les résultats sont probants. « Aujourd’hui, la concentration de polluants dans nos bassins de récupération a baissé de 50 %. Quant aux rejets dans le réseau collectif d’assainissement, ils ont diminué de 80 % ». Nominés parmi les Trophées de l’Entreprise du Loiret 2012 dans la catégorie développement durable, Les Trois Chênes viennent par ailleurs de recevoir l’Ecotrophée du cadre de vie, là aussi dans la même catégorie.

Traitement de l’eau.
Un premier bassin retraite les eaux usées issues de tout un système de drainage mis en place dans les serres.

L’aménagement de cet écosystème naturel a nécessité trois ans d’expérimentation. Son élaboration a été menée en interne et n’a pas nécessité d’investissements conséquents. La concentration des polluants dans l’eau y a été réduite de 50 %.
 
La République du Centre: Top 200 des entreprises du Loiret

Les ECO trophées du cadre de vie


Les Trois Chênes " Mention spéciale Encouragements"

Dépolluer les eaux d'arrosage et de traitement

Spécialisées dans la production de jeunes plants et certifiés Plante Bleue, les pépinières Les Trois Chênes ont mis en place une politique globale en matière de développement durable. Avec une action phare, le programme de phytorémédiation engagé depuis 7 ans dans les bassins de récupération d'arrosages et de traitements.

« Notre politique en matière de développement durable comprend cinq objectifs principaux, résume David Long, PDG des pépinières Les Trois Chênes. À savoir, retraiter 100 % de nos déchets plastiques et de bois et en revaloriser au moins 50 % ; réduire de 30 % notre consommation d'eau et de 10 % l'utilisation de produits phytosanitaires ; récupérer 90 % de nos eaux d'arrosage et de traitement, les dépolluer et réduire de 50 % leurs rejets dans le circuit d'assainissement collectif et enfin formé notre personnel à la PBI et aux bonnes pratiques environnementales ». Les résultats sont déjà là : actuellement 65 % des déchets plastiques et 90 % des déchets bois sont donc recyclés. L'utilisation de mulch sur les jeunes plants ainsi que la généralisation de l'arrosage par aspersion dans les tunnels a permis de réduire de 10 % la consommation d'eau. La création en 2007 d'un logiciel interne a conduit à une diminution de 8 % de la consommation de produits phytosanitaires. En parallèle, le personnel a été formé à la PBI.

Préserver l'éco-système
Concernant le rejet des eaux d'arrosage, toutes les aires de culture ont été étudiées pour maximiser la récupération des eaux d'arrosages et de traitement et les canaliser vers trois bassins de récupération, récupérant ainsi 95 % des eaux. Mais surtout ces trois bassins ont été végétalisés avec des plantes entomofaunes, aquatiques et dépolluantes afin de recréer un écosystème naturel comme l'explique David Long : « Nous avons testé le pouvoir dépolluant de nombreuses espèces de plantes que nous cultivons pour retenir les espèces absorbant une grande quantité d'eau, réduisant ainsi de 80 % nos rejets dans le circuit collectif. D'autres espèces comme les phragmites ont aussi aidé à filtrer et à dépolluer les eaux de traitement collectées. Puis nous avons introduit des poissons : en 2006, leur mortalité était de 60 %, en 2010 de 20 % et en 2011, elle était inexistante, avec une fréquentation des canards et des hérons ».

La stratégie gagnante des Trois Chênes

La pépinière de Saint-Cyr-en-Val a réduit de 10 % l'usage des produits phytosanitaires.

Depuis 10 ans, la PME de Saint-Cyr-en-Val a remis à plat ses pratiques professionnelles pour mieux préserver la nature. Les résultats sont là aujourd'hui.

David Long peut en parler longtemps. Mais il est vrai que la politique environnementale déployée par la pépinière de Saint-Cyr-en-Val est assez impressionnante. Depuis presque 10 ans, ce jeune dirigeant de 34 ans a complètement revu les pratiques professionnelles de cette PME de 30 salariés fondée par son père Gérard Long, en 1985.

Diplôme d'une école de commerce en poche, David Long intègre l'entreprise horticole en 2002. Première phase, la mise en place d'une vraie traçabilité de la production, par le biais d'un outil informatique. Il rationalise ensuite le recours aux produits phytosanitaires.
Résultat, « notre consommation a baissé de 10 %. »
Dernière étape, l'aménagement d'un circuit pour traiter l'eau utilisée à la production. « Aujourd'hui, la concentration de polluants dans nos bassins de récupération a baissé de 50 %. Quant au rejet dans le réseau collectif d'assainissement, ils ont diminué de 80 %. »


Écrit par: Matthieu Villeroy pour La République du Centre lundi 29 octobre 2012